Melissa Bouwsema

Profil de la personne : Melissa Bouwsema

septembre 1, 2023

1 septembre, 2023

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Mississauga

| By: Par:

Justyn Aleluia

Melissa Bouwsema participe à la session en cours du Programme de surspécialisation d’Ornge. Elle nous parle de ce qui l’a amenée là, de tout ce que son travail lui apporte et de ce qu’elle espère accomplir avec Ornge avant d’exercer comme médecin pour de bon.

Justyn: Depuis quand êtes-vous chez Ornge?

Melissa: Depuis juillet 2023.

Quelles sont vos fonctions actuelles chez Ornge? 

Je participe au programme de surspécialisation en médecine d’urgence préhospitalière et transport sanitaire de cette année.

Côté études, d’où venez-vous et où en êtes-vous?

Si mes calculs sont bons, je suis actuellement en 26e année… ce qui est beaucoup trop si vous voulez mon avis! J’ai commencé par un baccalauréat en kinésiologie à l’Université de l’Alberta, après quoi j’ai fait la Cumming School of Medicine de l’Université de Calgary (classe des chèvres pour ceux qui connaissent le bestiaire local…). J’ai ensuite déménagé à Kingston pour faire ma résidence en médecine d’urgence à l’Université Queen’s, où j’ai aussi fait une année de spécialisation en ressuscitation et réanimation. Je ne suis pas encore fixée pour la suite, mais j’ai des amis qui m’ont menacée de sortir les gros canons si jamais je m’inscrivais à un autre programme de surspécialisation… Il sera probablement temps pour moi de m’installer dans ma vie de médecin au lieu de continuer d’accumuler les prêts étudiants….

Qu’est-ce qui vous a attirée dans le programme de surspécialisation?

Mes parents se sont rencontrés dans le programme d’ambulance paramédicale du NAIT et, enfant, je les entendais toujours parler de leur travail, de sorte que je me suis naturellement intéressée à la médecine préhospitalière et extrahospitalière. J’adore m’occuper de malades et de blessés en situation critique, et je suis à mon meilleur en équipe : le programme de surspécialisation constituait pour moi un excellent moyen d’ajouter une corde à mon arc.

À quoi ressemblent vos journées comme participante au programme?

Le programme tourne beaucoup autour des interventions cliniques, alors je passe le plus clair de mon temps avec les équipes de vol. Les quarts de travail commencent à 7 h ou à 19 h. Quand tout le monde est là, l’équipe de vol vérifie systématiquement les équipements et les sacs afin de s’assurer qu’on est prêt pour le premier appel. Après, ça dépend des jours… Parfois, on a un peu de temps morts dont on profite pour organiser des formations spontanées, discuter de cas particuliers, faire de l’exercice ou juste reprendre notre souffle. D’autres fois, je suis chanceuse si j’ai le temps d’ingurgiter une barre de protéine et de prendre une gorgée d’eau entre deux appels. Le quart se termine après 12 heures, ou plus tard si on doit revenir à la base. Je ne prévois jamais rien après le travail, c’est trop risqué (tout comme on ne dit jamais que c’est tranquille dans un service d’urgence… ça porte malheur!). 

Comment trouvez-vous cette expérience? 

J’apprends beaucoup! Il y a tant de choses à savoir pour s’occuper d’un patient hors d’un hôpital où le cadre est (relativement) structuré. En tant que médecin, je dois apprendre à faire des choses que je laissais avant aux infirmières ou à l’inhalothérapeute. C’est un bel exercice d’humilité, mais mes collègues sont des pédagogues très patients. 

En quoi le programme vous aide-t-il dans votre carrière? 

J’en suis encore au début, alors c’est dur à dire. Je ne sais pas encore ce que je ferai après mon année. Je surveille juste les occasions et je profite de mon expérience, qui est un peu un rêve devenu réalité pour moi. Peu importe où j’irai ensuite, je suis convaincue que je serai un meilleur médecin grâce à tout ce que j’aurai appris ici et à l’expérience que j’aurai acquise dans ce contexte de travail tout à fait inédit pour moi.

Qu’est-ce que vous aimeriez retirer de votre expérience? 

Je suis vraiment heureuse d’acquérir des compétences qui feront de moi une meilleure coéquipière de retour à l’hôpital. En réanimation, je comprendrai beaucoup mieux ce que je demande à mon équipe lorsque c’est moi qui suis responsable!

Sinon, au-delà de mes apprentissages, j’espère contribuer à l’évolution du programme, qui prend corps de plus en plus depuis le projet pilote de 2021. J’apprends encore à connaître l’organisation et ce que je peux y apporter, mais je compte bien me rendre utile et ne jamais cesser d’apprendre pendant mon année.

Qu’est-ce qui vous a attiré le plus dans le programme de surspécialisation?

Je pense que pour ça, je suis à peu près comme toutes les personnes qui choisissent la médecine d’urgence préhospitalière et le transport sanitaire. Être appelé sur les lieux et transporter des patients en état critique, c’est une pratique clinique qui ne ressemble à rien d’autre. Au service des urgences, les patients s’enchaînent, mais quand je vois le patient avant même qu’il ne parte pour l’hôpital ou que je dois le surveiller pendant un déplacement, je dois agir avec beaucoup moins d’information que je ne le fais normalement.

Sans parler de l’art de pratiquer la médecine dans un milieu sauvage et imprévisible… Les pilotes ont une capacité impressionnante à atterrir sur un mouchoir de poche (ou sur un tas de cailloux qui se prend pour une île) pendant que les ambulanciers imaginent une façon de récupérer le patient comme si ça allait de soi (ce qui n’est pas le cas pour moi… la logistique de terrain est un autre art qu’il me reste à maîtriser). 

Et puis, qui ne souhaite pas apprendre à sauter d’un hélicoptère qui flotte à quelques pieds de haut – et y remonter – sans se blesser? 

Quel conseil donneriez-vous à une personne qui espère participer au programme de 2024? 

N’oubliez pas de mettre l’humilité et le goût d’apprendre dans vos bagages!






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